Requalification des espaces dégradés
Dès sa création, la Communauté de communes a fait de la réhabilitation des espaces dégradés une priorité, devenue depuis une sorte de spécialité locale.
Compétente notamment en matière de développement économique, l’intercommunalité mène en effet depuis plusieurs années – bien avant que cela devienne une priorité nationale – une politique privilégiant la restructuration complète des sites, en particulier industriels, abandonnés ou obsolètes, à la consommation de foncier vierge.
Pour ce faire, elle s’est dotée des outils nécessaires, en particulier la SEM Sud Développement créée en 2012 et elle a su, avec les industriels locaux, forger une alliance nouvelle entre le territoire et les entreprises. Un parti-pris et une méthode qui ont fait leurs preuves avec des réussites qui parlent d’elles-mêmes et qui en appellent d’autres.
Le Sud Territoire, comme l’ensemble du nord-est comtois, est une terre où l’industrie s’est implantée très tôt et a connu un développement particulièrement important autour des trois actuels bourgs-centres : Grandvillars avec les forges créées en 1673 ; Beaucourt avec l’aventure Japy née à la fin du 18ème siècle et Delle depuis le début du 20ème siècle.
Une prestigieuse histoire industrielle qui a généré des effectifs importants (Delle a notamment compté dans les années 1950 plus de 6 000 emplois industriels) lesquels ont été très fortement impactés par la désindustrialisation à l’œuvre depuis 40 ans.
En parallèle, cette longue épopée industrielle a engendré, de façon générale, des bâtis et des sites d’implantation anciens ne répondant pas aux besoins d’une industrie moderne.
Des sites dégradés, en partie abandonnés, utilisés parfois de manière précaire, le plus souvent à des fins de stockage… en bref, des sites dans un état de délabrement et parfois d’abandon induisant une image négative qui ne favorise guère l’attractivité du territoire.
A ces sites industriels étaient également souvent associées des zones d’habitat pour les salariés dans le cadre d’une démarche sociale et paternaliste dont l’usage a pu évoluer et dont l’état s’est au cours du temps dégradé.
Dès le départ, la stratégie de la Communauté de communes s’est ainsi fondée sur une priorité qui est apparue comme une évidence : stabiliser et conforter l’existant, afin notamment d’enrayer les pertes d’emplois et impulser une dynamique positive. Une stratégie qui passe inévitablement par la réhabilitation des espaces dégradés.
